- La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry de Rachel Joyce, Roman coup de cœur de Marie Thé
C’est l’histoire de Harold, qui à la suite d'une lettre reçue d'une ancienne collègue et amie lui annonçant qu'elle est condamnée, décide de traverser l'Angleterre pour l'accompagner dans son dernier voyage. Au grand dam de Maureen son épouse, femme aigrie mais surtout terriblement malheureuse. Une marche pour une rédemption.
Rachel
Joyce réussit un magnifique roman, à travers l'histoire d'un couple
écrasé par un passé tragique, handicapé des mots, celle d'un
homme insipide et discret, enfermé par l'image qu'il renvoie aux
autres. Un baroud d'honneur pour montrer qui il est vraiment.
Au
hasard, des rencontres, l'incroyable chaine d'amitié permettra-t-il
à Harold de croire en son improbable quête ?
Un roman qui va
droit au cœur, avec des personnages ordinaires au combien touchant
et humain. Harold bien sûr, mais aussi Maureen, Rex, Kate, Wilf, le
Chien etc…
Préparez vos chaussures de randonnée, les aventures
d'Harold méritent de mettre vos pas dans les siens.
- Juste avant le bonheur de Agnès Ledig,
- Roman coup de cœur de Paulette
« Voici un roman très émouvant, poignant. Quel courage ! Même si au début cela peut paraître un peu roman de plage « une caissière qui rencontre un homme plus âgé, riche.. » Mais il y a beaucoup de passages qu’on relit plusieurs fois ».
Agnès Ledig nous
propose de suivre l'histoire improbable entre une jeune caissière
prénommée Julie et un homme, Paul qui vient d'être quitté par sa
femme.
Et puis un voyage
en Bretagne où Ludovic le fils de Julie va découvrir la mer pour la
première fois. Un voyage qui va bouleverser la vie de tous.
Juste avant le
bonheur est un roman agréable, touchant et où les pages se tournent
toutes seules.
- Pars avec lui de Agnès Ledig,
- Roman coup de cœur de Claire
Juliette
est infirmière au service de réanimation dans un hôpital. Elle vit
en couple depuis quelques années avec Laurent, responsable d'une
agence bancaire. Elle souhaite plus que tout avoir un enfant au point
d'en devenir obsessionnelle.
Alors qu'elle est de garde de nuit à l'hôpital, un pompier gravement blessé, est admis dans son service. Il est tombé d'une hauteur de 8 étages en essayant de sauver un enfant dans l'incendie de son immeuble. Roméo le blessé est désespéré. Il ne sait pas s'il va survivre, s'il va avoir de graves séquelles, s'il va pouvoir reprendre un jour son métier qui est sa passion. De plus, c'est lui qui a la charge de sa petite sœur Vanessa âgée de 14 ans.
Alors qu'elle est de garde de nuit à l'hôpital, un pompier gravement blessé, est admis dans son service. Il est tombé d'une hauteur de 8 étages en essayant de sauver un enfant dans l'incendie de son immeuble. Roméo le blessé est désespéré. Il ne sait pas s'il va survivre, s'il va avoir de graves séquelles, s'il va pouvoir reprendre un jour son métier qui est sa passion. De plus, c'est lui qui a la charge de sa petite sœur Vanessa âgée de 14 ans.
Une
écriture simple, presque minimaliste mais aucunement simpliste. Il
émane de ce roman une douceur exceptionnelle, une approche humaine
teintée de respect et d'amour.
Un roman à l'eau de rose ? non.
Agnès
Ledig
aborde
tout simplement le quotidien de tout un chacun avec délicatesse tout
en parlant de moments de vie, de choix heureux ou malheureux que nous
pouvons faire et qui chamboulent ce que nous sommes. Elle parle
d'amour, de deuils, de perte, de manipulations, de regrets, de
culpabilité, de rapports humains qui peuvent se révéler néfastes
et destructeurs. Elle parle d'espoir et d'autres possibles. Ses
personnages sont touchants, humains et nous ressemblent. Un livre
juste, écrit avec une grande pudeur et qui trouve écho en chacun de
nous.
- Belle gueule de bois de Pierre Deschavannes,
- Roman Ado coup de cœur de Lydie
Pierre
est un ado qui vit seul avec son père dans une maison perdue en
pleine montagne, près d'une forêt. Son père est chômeur,
alcoolique et « dépressif à plein temps ». S'il a choisi de le
suivre quand ses parents se sont séparés, c'est parce qu'une «
mère se porte dans le cœur, un père dans les tripes ». Au
collège, c'est la cata : 6/20 de moyenne générale. Quand un prof
lui demande ce qu'il veut faire plus tard, Pierre répond : Vagabond.
Au centre de ce roman, les rapports père/fils entachés par
l'alcool, mais plus solides qu'ils n'y paraissent. Quand Pierre a
vraiment besoin de lui, son père est là, à sa façon un peu
maladroite. L'amour qu'ils se portent est palpable. Mais Pierre est
aussi épris de liberté, en révolte contre le système, notamment
scolaire. Il rêve de disparaître dans la nature, de créer son
propre chemin. Mais pour cela il doit couper le cordon…avec son
père. Le père de Pierre semble mieux comprendre son fils que la
plupart des individus sobres qui le côtoient quotidiennement. c'est
un petit roman très puissant qui se focalise sur le tournant d'une
vie, ce moment où un jeune homme est confronté à un choix entre
son père, alcoolique mais aimant, et son besoin éperdu de liberté.
Porté par une plume assez percutante, il ne laisse pas son lecteur
indemne. A lire à partir de 15 ans.
- Central Park de Guillaume Musso, Roman coup de cœur de Lydie
C’est
mon premier Musso, il fallait quand même que je passe au-delà de
mes préjugés
Alice,
flic parisienne, se réveille sur un banc dans un parc menottée à
un homme qu'elle ne connait pas et qui se présentera plus tard sous
le nom de Gabriel, pianiste de jazz. Aucun souvenir de ce qui s'est
passé, juste quelques bribes de ce qui s'est passé la veille au
soir : Alice était à Paris, Gabriel à Dublin, aujourd'hui ils sont
tous deux à New-York. A un sentiment de panique et de stupéfaction
succèdent les inquiétudes, de plus le chemisier d'Alice est couvert
de sang et elle retrouve dans sa poche une arme à laquelle il manque
une balle. La seule chose qu'il est possible de faire est de coopérer
pour dénouer le fil des évènements. Il est sûr que son écriture
est très fluide et simple, mais ce qui est important de souligner
c'est l'INTRIGUE qui tient en haleine et qui déstabilise et renverse
le jeu dans les dernières pages.
- Soudain seuls de Isabelle Autissier, Roman coup de cœur de Marie-Thé
Ludovic
et Louise forment un couple dissonant et pourtant amoureusement soudé
depuis 5 ans. Lui, le navigateur, grand, costaud, beau gosse, “Un
homme à succès. Les vêtements et la tignasse perpétuellement en
bataille : un signe d'assurance sociale du type qui peut se permettre
de briser les codes ?” (p. 170). Elle, la montagnarde, petit
gabarit à l'apparence fragile, au physique banal qui la rend un peu
transparente aux yeux des autres. “Elle a cheminé dans l'enfance
et l'adolescence sans attirer l'attention, mais avec bonne volonté,
comme pour se faire pardonner. On disait d'elle qu'elle était sans
histoire” (p.31) Elle a été flattée que Ludovic s'intéresse à
elle et l'aime. Ensemble, ils décident d'aller affronter les 40èmes
rugissants et 50èmes hurlants à bord du Jason, promesse d'aventures
quasi-mythologiques et de conquête de leur propre toison d'or.
Aventuriers
curieux et insouciants, ils débarquent sur l'île interdite de
Stromness pour une randonnée. Une tempête, le Jason englouti, les
voilà soudains seuls dans une nature hostile. Il ne leur reste qu'à
s'organiser pour vivre et rapidement survivre en attendant peut-être,
un jour, l'arrivée miraculeuse de scientifiques qui viennent au
printemps faire des études dans cette réserve naturelle. Comment le
couple va-t-il résister à ces conditions météorologiques et
psychologiques extrêmes dans lesquelles le courage physique ne
s'apprend pas mais s'expérimente, dans lesquelles leur amour
réciproque va être confronté à leur instinct de survie individuel
? C'est le thème central du roman. Bien que “Soudain, seuls” ne
soit pas un thriller (encore que...), il renferme un puissant
suspense qu'il convient, à mon sens, de préserver pour ne pas
gâcher le plaisir de la découverte de ses futurs lecteurs.
- Gazaoui de Valérie Lacroix, Roman Ado coup de cœur de Lydie
C'est
tout d'abord l'histoire d'une très jeune fille, Zohar Adler, née en
Israël à Jérusalem , contrainte d'émigrer et de partir vers la
France à Lyon, pour cause de dangers excessifs tels que les tirs de
roquette, les attentats-suicides qui frappent cette terre .
Très
vite, cette jeune préadolescente s'initie aux premiers rites
amoureux parmi lesquels les baisers sur la bouche, les caresses
.C'est un garçon nommé Nico qui tient le rôle de l'initiateur mais
Zohar est attirée très vite par un autre garçon du nom d'Ismaïl,
qui a un point commun avec Zohar : il vient de la même région du
globe, le Moyen-Orient, mais de l'autre côté de la barrière .Il
est palestinien, originaire de la bande de Gaza.
Nico,
le frère de Zohar, n'accepte pas du tout cette attirance de sa sœur
pour lui, encore moins son père qui ne voit dans les Arabes que des
terroristes en puissance.
Dans
ce récit, faussement naïf, des interrogations surgissent dans le
fil des réflexions de Zohar .Sur les premiers habitants de la
Palestine par exemple, dont elle se demande qui ils furent et s'ils
ont un droit prééminent sur cette terre : « Alors on ne sait pas
vraiment qui était là en premier. Ce n'est pas parce qu'on arrive
quelque part en premier que la terre nous appartient .Je pense qu'on
doit apprendre à vivre ensemble, c'est tout. » Ce propos de bon
sens tenu par ma mère de Zohar la convainc, tout comme ce constat
sur la situation de l'exil, ressentie communément par Zohar, comme
Juive et par Ismaïl, comme palestinien en recherche de sa terre
d'origine.
Un
accident survient à ce jeune homme, ce qui bouleverse Zohar, qui
nourrit bien sûr les plus vifs espoirs de guérison pour ce garçon,
mais élabore aussi ce qui apparaît comme un véritable plan de paix
que les diplomates pourraient fort bien s'approprier .Zohar rêve de
partir pour Gaza, de réconcilier juifs et palestiniens, de créer
des associations « pour l'entente de nos deux peuples . »
Beau
récit qui met bien en évidence ce qu'ont de commun des nations, des
peuples qui s'opposent : ils sont des êtres humains, capables de
s'entendre, de s'unir, de réaliser des rêves inaccessibles de paix
et de concorde, pour peu qu'ils le veuillent vraiment.
- Le héros discret de Mario Vargas Llosa, Roman coup de cœur de Monique
Ici
nous faisons tout d'abord connaissance avec Felicito Yanaqué : petit
bonhomme maigrichon paisible, il est le patron d'une entreprise de
transport florissante, trop pour certains, si bien que son monde est
fortement perturbé lorsqu'il reçoit une lettre lui quémandant de
l'argent contre une protection, du racket en somme, cela fleure bon
la mafia. Mais le petit homme a sa fierté, inculquée par un père
austère mais aimant, par principe il ne cèdera jamais à aucun
chantage, et il fait ce que nul n'aurait osé, porter plainte auprès
de la police et dire non par média interposé. Ainsi deviendra-t-il
dans sa petite ville un révolté contre la corruption, un héros, et
sa vie privée beaucoup moins à son grand désespoir, faut avouer
qu'il cachait bien son jeu : depuis des années il entretient une
jeune et jolie maîtresse...
Puis
en chapitres alternés nous découvrons deux habitants de Lima :
Ismaël Carrera, un riche octogénaire qui pour éviter que sa
fortune ne soit dilapidée par ses jumeaux fainéants et noceurs,
épouse sa gouvernante à l'effarement de tous et Rigoberto son ami
de toujours, soutien incontestable des fantaisies du millionnaire.
M.
Vargas Llosa nous conte non seulement l'histoire d'hommes qui se
dressent pour dire non, mais aussi nous dresse un portrait du Pérou
moderne, en pleine mutation. Comme à son habitude, il rajoute une
pincée d'épices bien aphrodisiaques et de bonnes cuillerées
d'humour acéré pour nous offrir un roman bouillonnant, jubilatoire
et réaliste.
- Massacre chez les anges de Claire Mazard, Roman policier Ado coup de cœur de Lydie
A
Paris, ce 14 juillet c’est la canicule. Romuald, quinze ans,
s’effondre sur le parvis de la BNF et meurt peu après. Il venait,
accompagné d’un copain, de sortir d’une séance de cinéma. Sur
son corps le médecin légiste constate des traces de coups et des
piqûres d’insecte mais ne peut affirmer qu’ils sont responsables
du décès de l’adolescent.
La
commissaire Karine Raczinski entourée de ses fidèles lieutenants
est chargée de cette nouvelle enquête. Première piste, le père de
Romuald a par le passé été jugé pour mauvais traitements sur son
fils…En parallèle à l’enquête, un récit parallèle nous fait
assister à la lente agonie d’une jeune fille, retenue de force
dans un lieu secret. Y a-t-il un lien entre les deux affaires ?
CAFE LECTURE du 5 juin 2015
- Orphelins de dieu de Marc Biancarelli - Roman coup de cœur d’Anaïs
Fidèle à la
tradition du road movie épique, Marc Biancarelli, nous dépeint une
terre tourmentée en plein cœur du XIXe siècle, balayée par les
vents, des paysages rocailleux et désertiques, abandonnés des
hommes, vides d'âmes, des bastides ruinées, éjectant leur dernier
souffle. La Corse d'Orphelins de Dieu c'est une âme vidée et
souillée par la cupidité des hommes, par le souffle de l'histoire,
par les guerres, livrée aux pires scélérats qui la pillent et la
violent, bande de truands sans foi ni loi. Tout est dur, tout est
sombre dans ce roman qui ne laisse aucune place à l'espérance.
Vénérande est une jeune femme bien décidée à venger coûte que
coûte, quitte à se damner, son frère qui a été atrocement
malmené (jusqu'à la défiguration) par une bande de marauds de la
pire espèce, tout ça pour un misérable morceau de viande.
Tenaillée par ce désir de vengeance devenu obsessionnel, elle
décide de faire appel à L'Infernu, mercenaire quinquagénaire,
ripailleur, fine lame, sans pitié ni compassion, qui compte des
centaines de meurtres sur sa conscience. Cédant finalement aux
instances de Vénérande, L'Infernu entame avec elle une traversée
de l'Enfer à la recherche des coupables, duo improbable qui malgré
lui va apprendre à s'apprivoiser. Notre mercenaire lui racontera
ainsi son histoire, celle de sa bande, faites d'hommes dissemblables
mus par la même religion, celle de la liberté à tout prix.
Rien
n'est épargné au lecteur, ni crimes, ni scènes de ripailles.. Les
thèmes de la vengeance, du repenti, du pardon sont brassés au cœur
de cette sarabande littéraire époustouflante
- Bertrand et Lola de Angélique Barbérat, - Roman coup de cœur de Paulette.P
Lola est sur le point de se marier avec Franck quand elle rencontre Bertrand, photographe, qui fréquente au gré de ses envies sa voisine, Daphné. Alors que leurs regards s'accrochent, chacun d'eux ressent, sait que cette rencontre bouleversera leur vie et leurs convictions. Pourtant, à cet instant, ils ne sont pas prêts. Pas prêts à changer la vie de l'autre, à croire en ce qu'il se passe entre eux, à défaire tout ce qu'ils ont construit jusque là. Après 24h ensemble, ils repartent de leur côté, reprennent le cour de leur existence. Mais l'amour ne renonce pas aussi facilement...
Angélique Barbérat nous parle de rencontres et d'instants, de piège
et de liberté. De ces rencontres qui marquent une vie et de ces
instants qu'on loupe pour la vie.
- Je suis un dragon de Martin Page - Roman science-fiction - coup de cœur de Lydie
Margot est une
jeune orpheline timide et solitaire. Un jour, elle découvre sa
véritable nature : elle est douée de capacités extraordinaires.
Ces pouvoirs la terrifient, elle les dissimule jusqu'à ce qu'un
événement tragique la contraigne à se dévoiler. Dès que les
services secrets français et américains vont être au courant, sa
vie ne lui appartiendra plus. Nous plongeons dans les tourments de ce
récit, complètement accrochés au destin de Margot. Il y a une
telle empathie de l'auteur envers son héroïne que nous ne pouvons
pas nous empêcher d'avoir envie de prendre Margot sous notre aile
dès les premières pages. Elle va vivre des choses difficiles et
nous montrer le monde sous ses angles les moins flatteurs. Certaines
scènes sont tendres, certaines d'une rare violence. Ce qui
fonctionne parfaitement c'est l'authenticité qui se dégage de cette
histoire, ce qui paraît fou à dire lorsque l'on parle d'une jeune
fille invincible qui vole! Des chapitres courts, haletants; une
héroïne attachante et surhumaine, des personnages secondaires
approfondis et touchants. Le sujet principal du livre, c’est la
différence et l'acceptation de cette différence en tant que telle
: l'être humain est-il en mesure d'accepter sans s'interroger, sans
rechigner et de façon inconditionnelle la différence d'un autre
être humain ? On connaît tous la réponse... mais ce livre va bien
plus loin puisqu'il nous expose la différence comme l'humanité et
la norme comme la monstruosité.
Les points de vue
étant inversés on est plus à même de comprendre le personnage de
Margot, pliée aux règles des êtres humains mortels parce qu'elle
est seule... alors qu'elle est toute puissante. On y croise le désir
ardent d'une adolescente d'être acceptée par le monde, parce que
c'est l'âge de l'identification au groupe et on y retrouve la
volonté de comprendre les rouages de la société. Bref un livre qui
ne peut vous laisser indifférent.
« Elle
prenait conscience de sa supériorité vis-à-vis des êtres humains,
en même temps elle savait qu’elle leur était inférieure : elle
était incapable d’avoir une vie quotidienne normale. Sa
supériorité ne lui servait à rien, sinon à la couper davantage
des autres. »
La trentaine
accomplie, Asger habite avec Sarah et sa fille, Amalie, dans un
quartier très bon chic bon genre de Copenhague et travaille dans une
agence de publicité. Mais à la suite d'une énorme bévue qui lui
coûte son poste, il amorce une vertigineuse descente vers le fond.
La crise de 2008 frappe alors l'économie danoise et trouver un
emploi se révèle difficile. Asger se laisse glisser, au rythme des
entretiens ratés, dans la volupté du désoeuvrement : il commence à
grossir, à boire un peu plus tôt chaque jour, puis de plus en plus
tôt chaque matin. Et lorsque, dans un accident de vélo, Amalie est
blessée, sa compagne le met définitivement à la porte.
Au bout de six
mois d'errance, criblé de dettes et alangui par l'alcool, il se voit
contraint d'accepter n'importe quel travail pour s'en sortir : ce
sera à Stentofte, une banlieue particulièrement sordide, pour
devenir aide à domicile auprès de Waldemar, un homme encore jeune
mais très gravement malade. Petit et bossu, presque invalide, une
peau blanche de vampire, des yeux pénétrants cachés derrière de
larges montures, Waldemar suscite immédiatement l'effroi. Pourtant,
malgré les pronostics des médecins, il continue de vivre avec
obstination et dignité. Et il a un plan : aller trouver un
guérisseur, dans un petit village perdu du sud marocain.
Sitôt les fonds
réunis, voilà les deux hommes partis dans un voyage rocambolesque à
travers l'Europe, à bord d'une fourgonnette Volkswagen, cruellement
dépourvue de GPS. Sur leur chemin, ils croisent une communauté
pseudo-anar dans le fin fond du Limousin, tentent leur chance aux dés
à Monte-Carlo, assistent à une corrida à Séville, tentent le
passage vers l'Afrique via Gibraltar. Mais sur la route, la Mort les
talonne dans son Audi noire, menaçante et irréelle. Asger et
Waldemar l'ont compris : la course contre la mort est lancée...
- A l’origine notre père obscur de Kaoutar Harchi - Roman coup de cœur d’Anaïs
C'est une maison à
l'écart de la ville, une maison en pierre, sombre, avec une salle
d'eau, une cour intérieure, une pièce commune et des chambres sans
fenêtres. Ici ne vivent que des femmes. Amenées par un mari, un
frère, un cousin, un homme qui a jugé qu'elles n'étaient plus
dignes de partager la vie familiale. Réelles pécheresses ou
victimes de la rumeur, elles vivent dans l'attente du pardon et d'un
possible retour auprès de leurs maris. Une enfant a grandi dans
cette maison, parmi les répudiées. Elle aussi attend. Même si la
Mère ne fait jamais partie de celles qu'on vient chercher, même si
après quinze longues années de réclusion, l'espoir est mince. Le
Père, un jour viendra. Et s'il ne vient pas, c'est elle qui ira,
chercher son amour et sa protection dans la riche maison où il vit
entouré d'une famille qui a chassé la Mère, mais qui est aussi sa
famille et ne pourra rien faire contre les liens du sang et de
l'amour.
Kaoutar HARCHI n'a voulu nommer ni le pays, ni la ville, ni les femmes.
Kaoutar HARCHI n'a voulu nommer ni le pays, ni la ville, ni les femmes.
C'est la condition
féminine qui est décrite ici dans la métaphore de cet enfermement
qui est le carcan où les femmes sont confinées quand on a peur de
leur éventuel pouvoir.
Une belle
écriture, qui va du concis au lyrique, de l'incisif au poétique,
mais qui peut émouvoir ou laisser complètement sur le bord de la
route le lecteur, selon sa sensibilité.
- La bibliothèque des cœurs cabossés de Katatrina Bivald - Roman coup de cœur de Lydie
Tout commence par
un échange de lettres entre Amy l'américaine de soixante-cinq ans
et Sara la suédoise de vingt-huit ans. Un échange de lettres et de
livres ! Alors quand la bibliothèque dans laquelle travaille Sara
ferme, celle-ci décide de partir en vacances rencontrer Amy dans sa
petite bourgade à l'abandon qu'est Brooken Wheel. Et c'est là que
notre roman commence. Sara arrive, prête enfin à rencontrer celle
qui est devenue son amie la plus proche au fil du temps. Ce qu'elle
n'avait pas prévu c'est d'arriver en plein milieu de l'enterrement
d'Amy … Que va-t-elle bien pouvoir faire seule, aux Etats-Unis avec
un visa de tourisme, perdue au milieu de nulle part ?
Après quelques
jours d'errances dans la « ville » à la recherche de quelque chose
à faire, Sara a la lumineuse idée d'ouvrir une bibliothèque avec
tous les livres que possédait Amy. Et de trouver pour chaque
personne qu'elle rencontre le livre qu'il lui faut. Cela va
constituer une sorte de thérapie pour elle, un moyen d'avancer mais
surtout les habitants de Brooken Wheel vont s'apercevoir qu'ils ont
autant besoin d'elle qu'elle n'avait besoin d'eux.
La correspondance
entre Amy et Sara est bien présente mais sous forme de lettres entre
chaque chapitre. Des sortes de parenthèses au cours du roman qui
nous permettent de mieux connaître Amy, Sara et surtout les
habitants de Brooken Wheel, de les voir sous un autre jour.
Ce livre, c'est
aussi le roman parfait pour toutes les amoureuses de livres. Car des
références littéraires, il y en a pratiquement à toutes les pages
d'Eragon de Christopher Paolini à Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
d'Harper Lee en passant par Jane Austen et Bridget Jones d'Helen
Fielding, Marian Keyes, … Bref, impossible d'échapper à un roman
que vous avez lu mais aussi impossible de ne pas découvrir de
nouveaux romans que vous aurez immédiatement envie de lire !
Vous vous
reconnaîtrez dans le personnage de Sara, cette amoureuse des livres
qui peut passer 5 heures de suite sans lever les yeux de son roman.
Qui parlera livres avec amour, des étoiles dans les yeux et mieux
que quiconque.
- Vivre vite de Philippe Besson - Roman coup de cœur de Paulette.F
Le dernier roman
de Philippe Besson se lit comme son titre: vite! Voire très vite
puisque le découpage du livre en micro chapitres donne un dynamisme
important et permet de lire le roman quasiment d'un trait.
3 petites heures
suffisent pour appréhender ce qu'était James Dean.
Ce roman choral
n'est pas une vraie biographie, mais vu le travail de documentation
réalisé par Philippe Besson, on s'en rapproche.
Philippe Besson
signe un vibrant hommage à James Dean en faisant parler ses proches,
ses amants, ses maitresses, ses réalisateurs, des acteurs... et
James Dean lui-même.
Abandon, solitude,
souffrance, amour, mort, sexualité...on retrouve bien les thèmes
fétiches de l'auteur.
On retrouve
également sa plume légère et chantante. Les phrases se dévorent
et coulent de source. On a souvent à peine commencé le chapitre
qu'il est déjà terminé.
On croise Marlon
Brando, Nathalie Wood, Paul Newman... Tout semble réel et pas
romancé
Le cinéma de Michel Legrand, coffret 4 cd - coup de cœur de Paulette.P
Sans être exhaustif (mais peut-on l'être), il
apporte une approche assez complète de la musique de Legrand, entre
jazz et classique. Ce coffret est accompagné d'un livret bilingue
(français-anglais) avec des interviews de Legrand, Sidney Pollack,
Agnes Varda, Norman Jewison, etc...et de nombreuses photos.
Une
séduisante compilation, regroupant les premières partitions d’un
jeune compositeur à la faim de loup, mettant en musique les images de
toute une génération de jeunes réalisateurs français.
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Coups de cœur du
Café Lecture Mars 2015
- Constellation - Roman de Adrien Bosc - coup de cœur de Marie-Jo
Adrien Bosc s'est
livré à une véritable enquête de fourmi sur les circonstances du
crash et le passé des passagers. Pas à pas nous apprenons à
connaître ces anonymes réunis pour un funeste et dernier voyage.
L'auteur nous
conte avec art et par petites touches, des tranches de vies. Il nous
révèle comment ces âmes, telles des petites lumières se sont
rejointes dans le ciel. Il les compare à ces Constellations que nous
avons le bonheur d'observer certains soirs, minuscules points de
lumière réunis sur le même plan par les jeux de l'astronomie et du
hasard pour un dessin cohérent qui n'a absolument aucune cohérence
spatiotemporelle. Mise en abyme de notre propre destinée...
« C’est
très bien écrit, il y a tellement d’éléments véridiques que
cela pourrait être un documentaire »
- Trois secrets - Roman de Randy Susan Meyers - coup de cœur de Paulette
Ce roman, c'est le
point de vue de trois femmes différentes, qui à première vue n'ont
rien en commun, mais qui se retrouvent liées d'une façon assez
intéressante. On alterne le point de vue de trois femmes, de ce
qu'elles ont en commun, de ce qu'elles ressentent et de ce qu'elles
pensent. On peut toutes se reconnaître dans ces portraits de femmes
: la mère qui ne se sent pas à la hauteur, la femme trompée, la
femme abandonnée.
Un roman qui
tourne autour de l'adoption. Comment en arrive-t-on à abandonner son
enfant ? Et comment vit-on avec ça ? Quelle place pour la mère
adoptive ? Mais comment aussi vit-on en sachant que son mari a fait
un enfant à une autre hors mariage ?
Les chapitres se
succèdent, chacun donnant la parole à une de ces femmes (une ou
deux fois à Nathan, le père biologique / amant / mari)
On se laisse
prendre par ces personnages sans porter de jugement car chacune a des
raisons valables pour agir comme elle le fait. Elles se battent
chacune à leur façon pour avancer et défendre ce en quoi elles
croient. Toutes les 3 sont attachantes car comme nous elles ont leurs défauts et leurs faiblesses.
- Le Ruban - Roman de Ito Ogawa - coup de cœur de Anaïs
« J’ai été
très émue par ce roman tout en poésie, tendresse, respect »
Ruban, c'est le
nom que Sumire, vieille dame élégante et un peu fantasque a donné
à l'oisillon qu'elle a couvé dans la chaleur de son chignon, sous
l'œil attentif de sa petite-fille Hibari. Entouré de soins
constants, Ruban grandit et devient une magnifique perruche
calopsitte qui fait la joie de la grand-mère et de la jeune
écolière. Pendant quelques mois, l'oiseau partage leur quotidien,
apprend quelques tours, berce leurs journées de chants mélodieux.
Le jour où il profite d'une fenêtre ouverte pour s'envoler vers la
liberté, Sumire est effondrée, Hibari en larmes. Mais Ruban va
continuer à apporter bonheur et apaisement aux personnes qui ont
besoin de lui. Témoin des chagrins, des deuils et du mal de vivre de
ceux qui vont croiser sa route, Ruban fait le lien entre l'âme et le
cœur de tous ces malheureux qui, à son contact, retrouvent une
certaine douceur de vivre.
Tout commence
comme un merveilleux conte pour enfants, doux et tendre où l'amour
que se portent une grand-mère et sa petite fille se renforce encore
par leur projet commun de couver, nourrir et élever un oisillon
abandonné par ses parents. Le lien très fort et très beau qui les
unit est un enchantement pour le lecteur qui peine à les quitter
quand l'oiseau s'envole. Alors le conte devient recueil de nouvelles.
Les histoires se succèdent, émouvantes, nostalgiques, d'autres
personnages apparaissent dont on partage l'intimité le temps que
Ruban s'arrête à leurs côtés.
- Un an après - Roman de Anne Wiazemsky (petite fille de François Mauriac)
Ce roman
autobiographique commence l'été 67, « Un an après » la rencontre
et le mariage d'Anne Wiazemsky et de jean-Luc Godard, qu'elle raconte
dans « Une année studieuse ». Ceci-dit, on peut lire ces deux
romans séparément, sans problème.
Anne Wiazemsky et
Jean-Luc Godard habitent au quartier latin, rue Saint-Jacques dans le
5ème arrondissement de Paris, au moment où éclatent les premières
manifestations de mai 68. Nous allons vivre en direct live les
événements avec eux alors qu'ils ont des positions très
différentes. Anne finit de tourner avec Michel Cournot « les
gauloises bleues » et s'intéresse plus à sa profession de
comédienne qu'à la politique alors que Jean-Luc est très engagé
notamment quand il va participer à l'annulation du festival de
Cannes avec ses amis François Truffaut et Chris Marker, entre
autres.
Nous allons donc
les suivre à Paris mais aussi à Londres, en Italie, au Canada, aux
États-Unis… dans l'intimité des tournages mais aussi dans leurs
engagements, leurs doutes et leur rapport de couple.
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Coups de coeur du Café
Lecture
10 janvier
2015
-
Les
mots qu'on ne me dit pas,
Roman de Véronique Poulain
coup de cœur d'Evelyne
coup de cœur d'Evelyne
Née de parents sourds-muets, Véronique Poulain a grandi dans une famille pas tout à fait comme les autres. Elle-même parfaitement entendante, elle a dû apprendre à communiquer avec deux langages : le silence et la gestuelle pour les siens, les mots et les sons pour les autres. Entre frustration et persévérance, elle va tenter de faire communiquer deux mondes qui ne se comprennent pas toujours et essayer de lever le tabou sur un handicap par le biais d'anecdotes parfois gênantes, mais très souvent drôles et touchantes, sur sa jeunesse et son adolescence dans cette famille de sourds-muets.
Cette femme qui « oscille entre fierté, honte et colère. A longueur de temps » (p.31), nous dévoile une expérience d'autant plus riche qu'elle est peu commune. Les phrases sont courtes, débarrassées du superflu, à l'image de la langue des signes. le rythme est rapide, presque saccadé et nous percute avec une puissance à laquelle on ne s'attend pas. Les mots résonnent et se déploient pour nous livrer un témoignage d'une grande sensibilité et d'une grande tendresse.
Tout simplement
bouleversant...
Dans la même veine, allez
voir le film d'Eric Lartigau La
famille Bélier
« les
sourds sont très bruyants... »
« j'aurais
préféré que ma fille soit sourde nous aurions mieux
communiqué »
(phrase du père)
- Le principe de Pauline,
Roman de Didier van Cauwelaert
coup de gueule de Paulette.P
coup de gueule de Paulette.P
"Le principe de Pauline" le
Grand Roman que nous doit Didier van Cauwelaert depuis bon nombre
d'années. Intrigue nonchalante, récit très, trop romanesque et
rocambolesque.
Il faut peut-être un cœur de
midinette pour être touché par l'histoire de ce triangle amoureux
et d'amitié qui passe par tous les états alors que les années
défilent. Même si la plume vive et alerte de D.v.C fait passer les
300pages nous en attendons un bien meilleur pour la prochaine fois..
- Le ciel nous appartient, Roman jeunesse de Katherine Rundell
coup de cœur de Paulette P
Ce premier roman publié en
France est inspiré de ses étés passés à Paris et de ses
errances sur les toits de l'université d'Oxford.Tout
le monde pense de Sophie qu'elle est orpheline. La jeune anglaise
demeure cependant persuadée que sa mère n'a pas sombré avec le
navire qui la laissa, à l'âge d'un an, flottant dans un étui à
violoncelle au beau milieu de la Manche.
Alors, lorsque les services d'Aide à l'enfance menacent Charles Maxim son tuteur, érudit farfelu aux méthodes d'éducation fantasques, de lui reprendre la garde de Sophie, celle-ci décide de poursuivre ses rêves et part pour Paris avec lui sur les traces de la disparue...
Une cavale menée sous le signe de l'espoir, qui conduira la fuyarde sur les toits de la ville-lumière, en compagnie du sauvage Mateo et de sa bande de danseurs du ciel.
Froussards et phobiques des hauteurs s'abstenir : mieux vaut avoir le coeur bien accroché pour pouvoir suivre ces gamins-là ! Le ciel nous appartient de Katherine Rundell est une belle histoire d'amour et d'amitié.
« L'amour est imprévisible » se dit elle-même Sophie.
L'amour que conserve Sophie pour cette maman qui la « hante » est précieux, comme une présence, une petite bougie allumée dans son esprit qui va demander d'être ravivée encore un peu plus. Un retour aux origines indispensables par cette quête imposée par les conditions de départ de l'histoire, savoir d'où l'on vient finalement pour aller vers l'avenir, en traquant sur les toits la petite musique tellement jouée par cette maman inconnue. Cela ressemble presque à un conte à plusieurs niveaux. Le sauvetage de Sophie reste miraculeux, improbable et pourtant, dans cette histoire merveilleuse tout est possible. Des enfants voyagent et se déplacent sur les toits, des hommes célibataires s'improvisent « papa de cœur », des personnes qui s'aiment au plus secret de leurs cœurs se rejoignent sur un air de musique.
Alors, lorsque les services d'Aide à l'enfance menacent Charles Maxim son tuteur, érudit farfelu aux méthodes d'éducation fantasques, de lui reprendre la garde de Sophie, celle-ci décide de poursuivre ses rêves et part pour Paris avec lui sur les traces de la disparue...
Une cavale menée sous le signe de l'espoir, qui conduira la fuyarde sur les toits de la ville-lumière, en compagnie du sauvage Mateo et de sa bande de danseurs du ciel.
Froussards et phobiques des hauteurs s'abstenir : mieux vaut avoir le coeur bien accroché pour pouvoir suivre ces gamins-là ! Le ciel nous appartient de Katherine Rundell est une belle histoire d'amour et d'amitié.
« L'amour est imprévisible » se dit elle-même Sophie.
L'amour que conserve Sophie pour cette maman qui la « hante » est précieux, comme une présence, une petite bougie allumée dans son esprit qui va demander d'être ravivée encore un peu plus. Un retour aux origines indispensables par cette quête imposée par les conditions de départ de l'histoire, savoir d'où l'on vient finalement pour aller vers l'avenir, en traquant sur les toits la petite musique tellement jouée par cette maman inconnue. Cela ressemble presque à un conte à plusieurs niveaux. Le sauvetage de Sophie reste miraculeux, improbable et pourtant, dans cette histoire merveilleuse tout est possible. Des enfants voyagent et se déplacent sur les toits, des hommes célibataires s'improvisent « papa de cœur », des personnes qui s'aiment au plus secret de leurs cœurs se rejoignent sur un air de musique.
On aime, on frissonne, on
espère, comme dans la vie. Une histoire sur le courage, une
invitation à ne jamais lâcher ses rêves. Des réalités si l'on se
bat parfois, l'espoir fait vivre comme on le dit. L'important comme
le relate si bien cette histoire, c'est d'aimer, d'être aimé et
vivre ensemble. Un ciel à portée de jeunes mains et de pages.
- Les aventures de petit
lapin blanc,
album de Valérie Rizzato
assistante maternelle, bénévole à
la Médiathèque.
Des enfants trouvent un doudou
lapin dans une haie, comment est-il arrivé ici..Illustré avec des
aquarelles de Valérie.
« Merci madame pour ton
livre », phrase qui lui a été dite par un petit garçon après
une lecture..
Valérie a longtemps gardé
cet album pour elle, et de notre avis il faut qu'elle le partage.
- Le quai de Ouistreham,
Documentaire de Florence Aubenas,
coup de cœur de Paul
coup de cœur de Paul
Grand reporter au Nouvel
Observateur, la journaliste a toujours, dans les nombreuses affaires
qu'elle a couvertes, revendiqué d'un engagement citoyen, d'une
volonté de faire entendre les voix de ceux que l'on n'entend jamais.
Reportages en Afghanistan ou au Rwanda, otage en Irak en 2005, procès d'Outreau, conditions de détention dans les prisons….elle a été de tous les combats sociaux, sur tous les fronts, et est devenue l'une des figures majeures du journalisme d'investigation en France.
Ce livre est le récit d'une enquête pour témoigner de ce qu'est, depuis la crise, le marché du travail dans la France d'en bas. Elle est donc partie dans une ville française, rechercher anonymement du travail. C'est dans la ville de Caen qu'elle a posé ses valises et s'est inscrite au chômage avec pour mission d'arrêter son enquête le jour où elle trouverait un CDI.
Sa quête a duré 6 mois, de février à juillet 2009. Propos pertinents, observations justes et subtiles des aberrations du système, portraits plein de finesse, de sensibilité et de drôlerie de ses compagnons d'infortune, Florence Aubenas s'est très consciencieusement immergée dans son rôle de femme sans qualification en recherche d'emploi.
Des rendez-vous à Pôle-Emploi en passant par les réunions de formation ou les salons de l'emploi, c'est le long chemin de croix du chômeur que l'auteur nous raconte, un véritable parcours du combatant, une quête chaotique et bancale pour trouver ce qui, aujourd'hui, fait de plus en plus défaut : un travail sûr et stable, un CDI.
A la clé, c'est bien souvent un emploi des plus précaires, tout au plus quelques heures de ménage où il faudra avaler plusieurs dizaines de kilomètres de bitume, que les plus chanceux arriveront à dégoter sans se plaindre, avec cette incroyable énergie dont savent faire preuve les plus démunis.
Reportages en Afghanistan ou au Rwanda, otage en Irak en 2005, procès d'Outreau, conditions de détention dans les prisons….elle a été de tous les combats sociaux, sur tous les fronts, et est devenue l'une des figures majeures du journalisme d'investigation en France.
Ce livre est le récit d'une enquête pour témoigner de ce qu'est, depuis la crise, le marché du travail dans la France d'en bas. Elle est donc partie dans une ville française, rechercher anonymement du travail. C'est dans la ville de Caen qu'elle a posé ses valises et s'est inscrite au chômage avec pour mission d'arrêter son enquête le jour où elle trouverait un CDI.
Sa quête a duré 6 mois, de février à juillet 2009. Propos pertinents, observations justes et subtiles des aberrations du système, portraits plein de finesse, de sensibilité et de drôlerie de ses compagnons d'infortune, Florence Aubenas s'est très consciencieusement immergée dans son rôle de femme sans qualification en recherche d'emploi.
Des rendez-vous à Pôle-Emploi en passant par les réunions de formation ou les salons de l'emploi, c'est le long chemin de croix du chômeur que l'auteur nous raconte, un véritable parcours du combatant, une quête chaotique et bancale pour trouver ce qui, aujourd'hui, fait de plus en plus défaut : un travail sûr et stable, un CDI.
A la clé, c'est bien souvent un emploi des plus précaires, tout au plus quelques heures de ménage où il faudra avaler plusieurs dizaines de kilomètres de bitume, que les plus chanceux arriveront à dégoter sans se plaindre, avec cette incroyable énergie dont savent faire preuve les plus démunis.
Un témoignage social que
l'amitié et la solidarité viennent alléger…en pied-de-nez.
Un livre authentique que beaucoup devraient lire….On ne regarde plus les femmes de ménage de la même façon après.
Un livre authentique que beaucoup devraient lire….On ne regarde plus les femmes de ménage de la même façon après.
- Atom(ka), Policier de Franck Thilliez
coup de cœur d'Anaïs
Si vous souhaitez lire
Atom(ka)et que vous êtes frileux, attendez le retour des beaux jours
car ce n'est pas l'atmosphère glaciale qui s'en dégage qui va vous
réchauffer ( jetez un œil sur la première de couverture...). Mais
si vous jubilez à l'idée de mourir de froid et de peur en compagnie
de
Franck Thilliez n'hésitez
pas !
Pour "plomber" l'ambiance, l'auteur nous emmène cette fois-ci dans l'univers de l'atome avec pour point de départ la catastrophe de Tchernobyl. Cela va beaucoup plus loin que l'étude des dangers de la radioactivité puisque il nous offre une version revisitée d' "Hibernatus" ou "quand l'homme se met à jouer à l'apprenti sorcier avec la mort". Comme d'habitude, les recherches scientifiques faites au préalable par Thilliez font que l'on plonge dans un thriller d'une puissance incroyable.
Pour compliquer la tâche, le passé de Sharko refait surface et vient perturber le couple fragile qu'il forme désormais avec sa collègue Lucie Hennebelle. Attention, le nucléaire est un sujet sensible, secret d'état pour bon nombre de pays ! Vous êtes avertis : en ouvrant Atom(ka) c'est une bombe que vous saisissez entre les mains !
Pour "plomber" l'ambiance, l'auteur nous emmène cette fois-ci dans l'univers de l'atome avec pour point de départ la catastrophe de Tchernobyl. Cela va beaucoup plus loin que l'étude des dangers de la radioactivité puisque il nous offre une version revisitée d' "Hibernatus" ou "quand l'homme se met à jouer à l'apprenti sorcier avec la mort". Comme d'habitude, les recherches scientifiques faites au préalable par Thilliez font que l'on plonge dans un thriller d'une puissance incroyable.
Pour compliquer la tâche, le passé de Sharko refait surface et vient perturber le couple fragile qu'il forme désormais avec sa collègue Lucie Hennebelle. Attention, le nucléaire est un sujet sensible, secret d'état pour bon nombre de pays ! Vous êtes avertis : en ouvrant Atom(ka) c'est une bombe que vous saisissez entre les mains !
- - De quelle couleur est le vent, album jeunesse de Anne Herbauts
- coup de cœur d'Anaïs
La couverture porte le mot
"vent" en braille.
Chaque personnage qu'interroge l'enfant, le petit géant qui ne voit pas, lui apporte sa définition et sa couleur sur un ton poétique, à partir d'un jeux d'associations astucieux ! le vent est vert comme l'herbe qui ondulent par exemple pour le loup ou doré comme le pollen soufflé par celui-ci pour l'abeille. La lecture demande un accompagnement afin de ne pas manquer toute la richesse de cet album. Nous mettant partiellement dans la position du jeune géant, tout nos autres sens sont sollicités, en plus de la vue bien sûr, afin de définir ce vent par des bruits, des éléments soulevés, des éléments naturels amenés par celui-ci. Un jeu de matières enrichissent les pages et nous suggèrent la rugosité de l'écorce de l'arbre ou celle de la peau de l'éléphant...Un album tendre qui titille l'imaginaire, les illustrations d'Anne Herbauts sont toujours aussi empreintes d'une encre trempée d'onirisme!
Chaque personnage qu'interroge l'enfant, le petit géant qui ne voit pas, lui apporte sa définition et sa couleur sur un ton poétique, à partir d'un jeux d'associations astucieux ! le vent est vert comme l'herbe qui ondulent par exemple pour le loup ou doré comme le pollen soufflé par celui-ci pour l'abeille. La lecture demande un accompagnement afin de ne pas manquer toute la richesse de cet album. Nous mettant partiellement dans la position du jeune géant, tout nos autres sens sont sollicités, en plus de la vue bien sûr, afin de définir ce vent par des bruits, des éléments soulevés, des éléments naturels amenés par celui-ci. Un jeu de matières enrichissent les pages et nous suggèrent la rugosité de l'écorce de l'arbre ou celle de la peau de l'éléphant...Un album tendre qui titille l'imaginaire, les illustrations d'Anne Herbauts sont toujours aussi empreintes d'une encre trempée d'onirisme!
Pour les lecteurs de 0 à 77
ans et plus, des illustrations magnifiques et une histoire qui nous
fait frissonner.
- Le
cercle des femmes,
Roman de Sophie Brocas
coup de cœur de Françoise
coup de cœur de Françoise
Lia vient d'avoir 20 ans. A la
mort de son arrière grand-mère, elle se retrouve dans la maison de
famille,dans les Landes avec sa mère, sa grand-mère et la meilleure
amie de la défunte. Durant ces quelques jours de deuil et d'intimité
partagée, vient le moment d'échanger les souvenirs et de mettre de
l'ordre dans les affaires de l'aïeule. Lia découvre des carnets de
notes et des lettres soigneusement consignés dans une boîte à
chaussures. A sa grande surprise, ces écrits relatent une version
bien différente de la disparition de son arrière grand-père que
celle racontée depuis toujours dans le cercle familial. Poignantes,
ces lettres révèlent un destin brisé par la honte et le chagrin.
Lia doit-elle garder pour elle
ce secret protégé pendant 60 ans par son arrière grand-mère?Ces
révélations ne risquent-elles pas de déclencher un tsunami parmi 4
générations de femmes? Et que faire de l'image si lisse mais en
réalité si fausse de cette très vieille dame? Comment lui
pardonner son mensonge?
Roman initiatique qui démontre
q'un secret de famille peut marquer toute une descendance. Telle
cette tribu qui a laissé peu de place à l'élément masculin dans
ce huis clos familial sans jamais en connaître la raison.
Lia saura-t-elle transformer
ce sentiment de trahison en pardon? Sa colère en bienveillance?
Saura-t-elle rompre la fatalité du cercle des femmes pour s'ouvrir
aux hommes et à l'amour?
Écriture originale, pleine de
fraicheur, on est entrainé dans une galerie de personnages féminins
aussi touchants que fantasques. Réflexion sur la transmission, sur
l'inéluctabilité (ou pas) de la répétition des schémas familiaux
et sur la fragilité des liaisons amoureuses. Le
cercle des femmes a
le parfum des romans du genre. Plein de fraicheur mais aussi de
naïveté.
- Portrait d'après blessure d'Hélène Gestern
coup de coeur de Paulette F.
coup de coeur de Paulette F.
Olivier enseigne l'histoire à
l'Université.
Il s'est mis en disponibilité afin de produire des " émissions historiques" au Service Culturel à la télévision, un moment enthousiasmant dans sa vie.
Il vit avec Karine, une hôtesse de l'air, il est atypique,bouillonnant, drôle, brassant quinze idées à la seconde...
Héloïse, elle, est discrète, érudite, élégante et timide, mariée à Yves, un ingénieur Aéronautique, ils mènent une vie calme, banale, rythmée par les nombreuses missions d'Yves au États-Unis, ils n'ont pas d'enfants car lui n'est pas prêt. Heloïse, après des études d'histoire, gère les archives du département Mémoire et Patrimoine du Ministère de La Défense.
Tout naturellement, elle devient la collaboratrice d'Olivier, ils ont en commun la passion de l'histoire et de la photo.
Un matin, ils prennent le métro ensemble, une explosion se produit dans la rame.
Héloïse est gravement blessée, Olivier oubliant sa propre douleur et ses blessures,réussit à la dégager des décombres.
Au moment de leur évacuation, ils sont photographiés alors qu'ils se trouvent tous deux dans un état de vulnérabilité extrême.
Cette image volée donnant à voir leurs corps abîmés et leur douleur sera reprise à l'infini par les journaux et largement diffusée sur Internet.
Olivier et Héloïse, hospitalisés dans un état grave sont loin de se douter que cette photographie impudique et violente fera basculer leur vie.....Plus tard, Héloïse visionnant cette photo par hasard est submergée par la honte, l'humiliation et le désarroi....elle tente de contacter Olivier, parti se ressourcer en Irlande afin de poursuivre le photographe qui a fichu leur vie en l'air.....
Il s'est mis en disponibilité afin de produire des " émissions historiques" au Service Culturel à la télévision, un moment enthousiasmant dans sa vie.
Il vit avec Karine, une hôtesse de l'air, il est atypique,bouillonnant, drôle, brassant quinze idées à la seconde...
Héloïse, elle, est discrète, érudite, élégante et timide, mariée à Yves, un ingénieur Aéronautique, ils mènent une vie calme, banale, rythmée par les nombreuses missions d'Yves au États-Unis, ils n'ont pas d'enfants car lui n'est pas prêt. Heloïse, après des études d'histoire, gère les archives du département Mémoire et Patrimoine du Ministère de La Défense.
Tout naturellement, elle devient la collaboratrice d'Olivier, ils ont en commun la passion de l'histoire et de la photo.
Un matin, ils prennent le métro ensemble, une explosion se produit dans la rame.
Héloïse est gravement blessée, Olivier oubliant sa propre douleur et ses blessures,réussit à la dégager des décombres.
Au moment de leur évacuation, ils sont photographiés alors qu'ils se trouvent tous deux dans un état de vulnérabilité extrême.
Cette image volée donnant à voir leurs corps abîmés et leur douleur sera reprise à l'infini par les journaux et largement diffusée sur Internet.
Olivier et Héloïse, hospitalisés dans un état grave sont loin de se douter que cette photographie impudique et violente fera basculer leur vie.....Plus tard, Héloïse visionnant cette photo par hasard est submergée par la honte, l'humiliation et le désarroi....elle tente de contacter Olivier, parti se ressourcer en Irlande afin de poursuivre le photographe qui a fichu leur vie en l'air.....
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Coups de cœur
Café Lecture du 08 novembre 2014
Yeruldelgger de Ian Nanook, policier - coup de cœur de Paulette
Thriller d'une grande maîtrise (Grand Prix des lectrices de Elle), qui nous entraine en Asie Centrale, en Mongolie, avec ses déserts balayés par le vent, et dans les bas fond d'Oulan-Bator. Sous ce titre étrange, se cache le nom du personnage principal, impressionnant, atypique et d'une étonnante densité. Un personnage meurtri par son passé et en quête identitaire. Mais se focaliser sur lui serait faire injure aux personnages "secondaires" de cette intrigue, tous plus profonds et étonnants les uns que les autres.
Le tout est mis en mots et en images avec maestria par l'auteur, grâce à son style très riche et expressif. Tantôt cynique ou poétique, tantôt drôle ou cinglant, ce roman est une claque tant dans la forme que dans le fond.
Quant à l'intrique, on en ressort secoué et marqué au fer rouge. On s'attache aux personnages et Manook nous les malmène rudement. On s'accroche à cette histoire digne des meilleurs polars, on se prend des uppercuts au foie lors de passages d'une rare violence, on s'extasie devant la richesse de cette intrigue sans aucun temps mort, passant de surprises en surprises à chaque chapitre sans qu'il ne soit jamais possible d'anticiper ce qui va nous tomber sur la tête.
« Les rêves n'appartiennent ni à ceux qui les font ni à ceux qui les lisent. Ils sont juste un lien invisible entre les âmes et les cœurs. »
Nos étoiles contraires de John Green, Roman adolescent - coup de cœur de Claire
Hazel est une adolescente atteinte d'un cancer, elle vit sa vie d'adolescente : shopping, ciné, jeux vidéo et lectures. Puis un jour elle rencontre Gus, leur rencontre se déroule lors d'un groupe de paroles où les ados, malades ou en rémission viennent échanger.
Mais le livre ne montre pas le quotidien de la maladie, juste la vie des adolescents, avec leurs attentes, leurs peines de cœur.
Augustus lui est en rémission, mais ils se comprennent. Il n'a pas peur de repousser les tabous, de lui parler d'amour, de la projeter dans un futur...Un livre va les lier et par le biais de celui-ci ils vont partir à la recherche afin de savoir pourquoi le livre qu'elle aime tant « une impériale affliction » n'a pas de suite et qui est cet écrivain M Van Houten.
Jamais de pathos dans ce livre, qui se fiche du politiquement correct avec une surprenante délicatesse, ne se soucie pas de bien ou mal finir, puisque ce n’est pas la question et nous démontre simplement que “le monde n’est pas une machine à exaucer les vœux”. Une histoire qui nous balance simplement un gros “C’est la vie” dans la figure en nous laissant sans voix et émus.
Bouleversant, donc. À lire.
Bouleversant, donc. À lire.
Black Out de Brian Selznick, Roman adolescent - coup de cœur de Lydie
(auteur de L'invention d'Hugo Cabret, adapté au cinéma par martin Scorsese)
Celle de Ben côté texte, qui vit en 1977 dans le Minnesota. Ben est sourd d'une oreille depuis la naissance, mais c'est un enfant débrouillard, toujours le nez dans un bouquin. Un terrible accident quelques semaines plus tôt lui a enlevé sa maman, et il se retrouve obligé de vivre chez sa tante et son oncle. Même s'il les adore, il ne se sent pas à sa place. Depuis la mort de sa mère il fait toutes les nuits le même cauchemar : il est poursuivi par des loups sur une plaine recouverte de neige. Par un soir d'orage caché dans la maison de sa mère, Ben découvre un livre sur les cabinets de curiosités des musées. A l'intérieur, une dédicace " Pour Danny de tout mon cœur, M." et un marque page avec l'adresse d'une librairie à New York. Et si Danny était ce père qu'il n'a jamais connu et dont sa mère ne lui a jamais parlé ? Décidé à découvrir la vérité, Ben embarque pour New York.
En parallèle nous suivons l'histoire de Rose (en images) qui vit dans le New Jersey en 1927. Elle est sourde et muette, et n'a pas le droit de sortir de chez elle. Aussi Rose se contente de rêver de New York en construisant des maquettes et en tenant un album de coupures de presse sur une actrice, Lillian Mayhew. Dans le dernier article, Rose apprend que l'actrice joue dans un théâtre à New York qu'elle va se mettre en tête d'atteindre.
Les deux enfants ne se connaissent pas mais ils sont tous les deux à la recherche d'un être cher à New-York. 50 ans les séparent mais leurs histoires vont se rejoindre.
Black Out c'est une histoire passionnante où se mêlent quête identitaires et aventures, secrets de famille et histoire de New York.
(pour l'anecdote il n'y a que 148p de texte sur les 636 du livre)
Les passagers de la foudre de Erik Larson, Policier historique - coup de cœur de Josette
Une invention qui va révolutionner le monde.Une des plus grandes poursuites criminelles de l'histoire. Le nouveau chef-d'oeuvre d'Erik Larson.
1910, Londres. Un respectable médecin, met fin à un mariage insupportable en assassinant sa femme, une flamboyante chanteuse d'opéra. Lorsque naissent les premiers soupçons, Crippen, accompagné de sa maîtresse, prend un bateau, le SS Montrose, à destination du Québec.
Sur ses traces, un inspecteur de Scotland Yard qui, grâce à l'invention toute récente de Marconi, la communication sans fil, va permettre au grand public de suivre, par médias interposés, cette incroyable poursuite en haute mer.
Dans cet exceptionnel document historique. Erik Larson nous conte en parallèle les aventures de Marconi et du Dr Crippen - dont le destin fascina tant Alfred Hitchcock qu'il s'en inspira pour de nombreux films, en particulier "Fenêtre sur cour" et nous donne un tableau saisissant des débuts du monde moderne. Captivant de la première à la dernière page. Les Passagers de la foudre passionnera autant les amateurs d'histoires que les adeptes d'enquêtes policières.
Ce qu'il advint du sauvage blanc de François Garde
Roman Goncourt du 1er roman en 2012 - coup de cœur de Nathalie
Roman Goncourt du 1er roman en 2012 - coup de cœur de Nathalie
Narcisse Pelletier, un matelot français, n'a que dix-huit ans lorsqu'il se retrouve seul, abandonné sur une plage d'Australie par son équipage. Le Saint-Paul a levé l'ancre sans lui, le laissant complètement démuni et livré à lui-même sur un territoire méconnu et hostile. Comment trouver de l'eau ? Comment se protéger des bêtes sauvages lorsqu'on a pour seule arme un simple canif ? La situation semble désespérée et ne laisse que peu de chances de survie au jeune homme, jusqu'à l'arrivée d'une vieille femme, noire comme l'ébène, qui va lui apporter son secours et lui faire une place dans sa tribu. Faute de mieux, Narcisse Pelletier n'a d'autre choix, s'il veut s'en sortir, que de suivre ce groupe de sauvages et d'apprendre avec eux les bases de la survie…
Ce n'est que dix-sept ans plus tard qu'un navire anglais le trouve, par hasard, et le ramène à Sydney. De son ancienne vie, Narcisse Pelletier a tout oublié, jusqu'à sa langue et son nom. Son corps est recouvert de tatouages et ses manières sont celles d'un sauvage. Celui que l'on surnomme dorénavant « le sauvage blanc », va être mis sous la tutelle d'Octave de Vallombrun, un explorateur français, qui voit dans ce cas insolite un objet d'étude et de découverte passionnant. Ensemble, ils vont tenter de réapprendre ce qui a été oublié et perdu afin de remettre en ordre les morceaux éparpillés de la mémoire du marin. Un travail de longue haleine qui risque de bouleverser tout le milieu scientifique…
A la fois récit de voyage et d'aventures, François Garde nous offre une analyse anthropologique absolument fascinante sur un cas isolé de survie, mais aussi et surtout d'intégration et d'adaptation à un milieu parfaitement étranger, puis de retour à un milieu autrefois connu mais complètement oublié ! A travers l'étude de Narcisse Pelletier, on pénètre également dans le monde scientifique et intellectuel français du XIXème siècle, dans lequel les découvertes, la morale et la religion sont au cœur des débats.
A la fois récit de voyage et d'aventures, François Garde nous offre une analyse anthropologique absolument fascinante sur un cas isolé de survie, mais aussi et surtout d'intégration et d'adaptation à un milieu parfaitement étranger, puis de retour à un milieu autrefois connu mais complètement oublié ! A travers l'étude de Narcisse Pelletier, on pénètre également dans le monde scientifique et intellectuel français du XIXème siècle, dans lequel les découvertes, la morale et la religion sont au cœur des débats.
Trois mille chevaux vapeur d'Antonin Varenne - Roman coup de cœur de Nathalie
C'est un roman inoubliable, un roman d'aventure comme on n'en fait plus et une véritable expérimentation sensorielle.
Oui, c'est un voyage à travers le monde tout autant qu'un voyage intérieur, un roman qui fait appel à tous vos sens et toute votre sensibilité.
Découpé en trois parties se déroulant sur plusieurs années à partir de 1852, cette aventure nous mène de la Birmanie (un passage du récit plein de sons, de bruits et de fureur), au Londres de la grande canicule (un passage tout en odeurs) pour se terminer dans l'Amérique naissante (terre des grands espaces, vision panoramique).
Quand on y rajoute un personnage principal d'une telle épaisseur qu'on a littéralement l'impression de le toucher (tout autant qu'il nous touche) et des dialogues tellement forts qu'ils résonnent longuement à nos oreilles, on sent très vite que ce livre a le goût des expériences mémorables.
A la croisée des chemins du western, du roman de guerre, du polar et de l'aventure intérieure, cette histoire est d'une profondeur rare. Le genre de récit immersif dont on ne peut (on ne veut) se détacher.
Fascinant, dépaysant, prenant, émouvant, violent, le roman est tout ça à la fois.
Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier de Patrick Modiano
Roman Prix Nobel de littérature 2014 - coup de cœur de Nicole
Entre le passé et le présent, il n'y a au fond qu'une mince pellicule de cellophane. Il suffit d'une piqure d'insecte, presque rien, pour que les souvenirs reviennent par bouffées. Et chez Modiano; ce sont des patronymes, des numéros de téléphone périmés et des noms de lieux qui suscitent ce retour en arrière. Jamais anodines, ces réminiscences sont toujours d'une douceur douloureuse, puisqu'elles sont floues, forcément, et qu'elles viennent par bribes et par recoupements. Et les blancs de l'enfance se comblent peu à peu, mais jamais tout à fait. Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier est un roman modianesque pur sucre. Et donc un régal pour les amateurs dans une tonalité sombre et mélancolique qui semble encore s'accentuer dans ses derniers livres. Jean est un sexagénaire qui, à son corps défendant, voit sa mémoire travailler à nouveau, lui qui vit dans l'oubli et dans un quotidien sans joie où seules la lecture de Buffon et l'observation des arbres lui donnent encore la sensation de vivre. Un carnet d'adresses perdu et retrouvé par un individu étrange le remet sur la piste de sa petite enfance. Et d'une femme, plus particulièrement (Anne), qui remplaça un moment sa mère et qu'il retrouva quinze ans plus tard, brièvement. Le livre de Modiano vogue entre trois époques, avec cette nostalgie des années 50, les photomatons, une maison en banlieue, et Anne, dont le mystère de la profession et des (mauvaises) fréquentations ne sera jamais éclairci. Patrick Modiano, enquêteur de l'intime, nous entraîne une fois de plus dans un monde flottant et disparu. Ce ne pourrait être qu'un rêve après tout, tellement les contours en sont vagues. De ceux dont on ne perçoit au réveil que quelques impressions éparses et singulièrement tristes.
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Coups de
cœur
Café
Lecture Septembre 2014
Ceux
qui tombent de Michael Connelly - Policier coup de cœur de Lydie
Bosh n'est plus très loin de la retraite et s'occuper d'affaires anciennes non résolues (Cold Cases) devrait lui permettre de consacrer davantage de temps à sa fille de 15 ans et, pourquoi pas, à sa propre vie sentimentale, en jachère depuis un bon moment. Pure vue de l'esprit, on s'en doute, son créateur, Michael Connelly, ne lui donnant pas une enquête, mais bien deux, à résoudre, dans ce nouvel opus. L'on passe d'une affaire à une autre, sans jamais perdre le fil, au gré de rebondissements subtilement agencés. Et puis Connelly tire sur plusieurs cordes à la fois: le polar classique, avec un serial killer particulièrement terrifiant; le thriller politique où la corruption et les trafics d'influence mènent le bal. Manipulé Harry Bosh? Ce n'est rien de le dire. Enfin, il y a le portrait intime de ce flic vieillissant, dont la vue et les réflexes baissent. Pas encore bon pour la casse, bien entendu, mais tout de même un brin abîmé. Et de plus en plus amer et désemparé dans une société où les coups bas sont plus nombreux que les tirs au révolver.
Bref
Connelly a réussi le coup presque parfait: des intrigues qui ont du
répondant, un arrière-plan social très présent et une profondeur
psychologique indéniable
- Le liseur du 06h27 de Jean-paul Didierlaurent - Roman
Guylain Vignolles est responsable du bon fonctionnement de l'énorme broyeuse, la Zestor 500, qui sert à détruire les livres invendus. Son métier ne lui plait pas. Il le rend même malade. Et quand il doit descendre dans les entrailles de la machine pour la nettoyer, il en ressort toujours avec quelques pages rescapées, bien cachées sous son bleu de travail. Ce sont ces quelques pages là qu'il lit le lendemain matin à ses compagnons de train, des gens comme lui ahuris par la monotonie de leur vie mais attentifs à sa lecture.
Ses
seuls amis sont un cul-de-jatte, ancien employé au broyage victime
d'un accident du travail et le gardien de l'usine, grand amateur
d'alexandrins et de théâtre classique. Il a aussi pour confident un
poisson rouge, très discret. Entre métro-boulot-dodo, son quotidien
est triste, banal et sans lendemain riant. Et puis un jour, à bord
du RER, il trouve une clé USB dont le contenu pourrait bien changer
sa vie...Bref je ne saurais que vous conseiller de lire ce premier
roman qui vous permettra de croiser, le temps d'une tranche de vie, des personnages hauts en couleur: un maître
liseur-sauveteur, un cul-de-jatte à la recherche de ses jambes, un
gardien d'usine Alexandrophile, une dame-pipi et sa grande tante
amatrice de chouquettes, des demoiselles pensionnaires d'une maison
de retraite... Bref tout un petit monde extraordinaire qui vous
entraînera dans une aventure pleine de poésie.
Coups de
cœur Ado
Tout
commence quand Léonard revient en catimini avec l'une des boîtes du
spectacle de magie. Il a volé la partie qui contient notamment le
cœur d'Amanda. Si la jeune fille se porte comme un charme, l'affaire
est sérieuse pour l'inspecteur brouillard. Encore plus sérieuse
lorsque des lettre avec des demandes loufoques commencent à arriver.
Problème pour Léonard: s'il a bien la boîte et redoute de se faire
prendre, ce n'est pas lui l'auteur des messages! Et chaque jour qui
passe l'enfonce un peu plus...Nous allons ainsi suivre le quotidien
de Léonard et la découverte incroyable du pouvoir de la Boîte mais
aussi la nouvelle existence d'Amanda, coincée dans sa boîte sur
l'estrade de la salle du collège, et les curieuses demandes de son
prétendu kidnappeur. Sans oublier Eliott et Tom, les deux meilleurs
amis de Léonard, qui mènent aussi leur enquête.
Abracadabra
Amanda est une lecture plaisante, qui flirte avec les limites du réel
et intègre la magie dans notre monde bien trop raisonnable. Mais le
livre n'oublie pas non plus l'émotion et aborde de manière
intelligente la question de la mort et du souvenir (Léonard a perdu
sa mère et la boîte va avoir un lien dans tout ça). Un livre
sensible où le polar, le fantastique, l'humour et le récit de vie
se mêle dans un savoureux mélange.
- Après la peine de Ahmed Kalouaz
Ce livre évoque une relation père-fils brisée par la case prison. Ludovic ne comprend pas pourquoi son père, comptable, a escroqué des gens, et a du mal à se sortir les images de ses visites en prison, de l'esprit. Un tête à tête avec son père, le temps d'un séjour en camping-car dans la Drôme, sera l'occasion de renouer les liens, plus forts que jamais.
Le ton,
mélancolique, nostalgique, lent et triste, nous plonge au cœur des
pensées et des sentiments de Ludovic. On ressent à chaque phrase le
poids de cette condamnation sur les épaules de l'adolescent, mais
aussi l'amour pour un père qu'il connaît finalement très mal. Un
huis-clos, une évasion de quelques jours où chapitre après
chapitre, l'histoire entre le père et le fils se renoue. "Après la
peine" est un texte fort et bref, qui nous transporte dans l'intimité
de ce duo et nous touche. Un récit sous le soleil de l'été, hors
du temps, voué à la reconstruction, à la découverte, aux
révélations et aux rencontres. Une belle histoire
- Ce qui ne nous tue pas de Antoine Dole
Nous suivons ici le parcours de Lola, jeune collégienne confrontée au divorce brutal de ses parents, terriblement déçue et touchée par leur attitude. Elle est en colère et porte la rage dans tout son être.
C'est
pour cela qu'elle s'enfuit et échoue un peu par hasard chez Simone.
Simone est une vieille dame, atteint sans doute de la maladie
d'Alzheimer, vivant dans une crasse repoussante. Mais sans doute
parce qu'elle est seule comme elle, Lola décide de rester.
Dans "Ce
qui ne nous tue pas", Antoine Dole ne nous raconte pas une
histoire linéaire mais prend plutôt le partie d'alterner un
chapitre dans le présent (lorsque Lola est chez Simone) raconté
à la troisième personne, avec un chapitre dans le passé (la vie
chez ses parents, au collège) raconté à la première personne.
Cela tient le lecteur en haleine et permet de percevoir autrement le
conflit intérieur qui règne chez Lola. Au départ on ne sait pas
trop pourquoi elle a fui, et au fur et à mesure tout s'éclaire.
C'est un
roman fort qui nous plonge avec justesse dans la tête et le parcours
d'une jeune adolescente qui vit mal le divorce de ses parents et est
aussi en situation de mal être. Cette rencontre avec Simone, ces
quelques jours de fugue, hors du temps, permettent à la jeune fille
de se réconcilier avec elle-même et les autres. La relation avec la
vieille dame complètement déboussolée est très touchante.
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Coups de coeur
Café Lectures du 07 juin
2014
-
Un avion sans elle de Michel Bussi -
Policier
coup de cœur de Françoise
coup de cœur de Françoise
Ce roman commence par
le crash d'un Airbus au sommet d'une montagne, en plein hiver 1980, crash qui
fait des centaines de mort, ne laissant qu'un survivant !En fait, le miraculé
est une miraculée, une petite fille de quelques semaines, retrouvée près de la
carlingue en flammes, et surnommée Libellule
par la presse, en référence à la chanson de Charlélie Couture.
Alerté par les infos, le grand-père de l'enfant se manifeste... mais peu après,
c'est un autre grand-père, d'une autre famille, qui se manifeste à son tour.
Après vérification, il apparait qu'il y avait bien deux bébés à bord ! Comment
savoir à quelle famille appartient le poupon ? Impossible de trouver la moindre
preuve, le moindre indice... Quant aux tests ADN, à l'époque du crash, ils
n'existent pas encore !Tandis que l'enfant est finalement confiée par le juge à
l'une des deux familles, presque au hasard, un détective est embauché (très
cher) par l'autre pour trouver une certitude, quelle qu'elle soit. Il a 18 ans
pour démêler l'affaire qui va de ce fait occuper totalement sa vie, au point de
le pousser au suicide parce qu'il a échoué, quand tout-à-coup, il a un flash et
annonce qu'il a démêlé l'affaire !
Sans être réellement
noir, ni vraiment policier, ce roman sait maintenir un suspense terrible.
-
Rencontre de Jacqueline de Romilly (écrit
en 1966 mais édité qu'en 2013) - roman
coup de cœur de Nicole
coup de cœur de Nicole
Une rencontre va
bouleverser la vie d'Anne Aubier, jeune veuve de trente-quatre ans, qui mène
une vie paisible. Alors qu'elle se promène avec une parente dans le jardin du
Luxembourg, son regard croise celui d'un homme accompagné d'un enfant. Dans cet
homme, elle croit reconnaître celui qu'elle a aimé passionnément douze ans plus
tôt et qu'elle n'a plus revu : Paul, le non-conformiste.
Anne va tout mettre en oeuvre pour le retrouver. Oscillant entre l'agitation et
la réflexion, elle interrogera ceux qui l'ont connu, suivra sa trace en
Belgique, interrompra la liaison confortable qu'elle a avec Philippe, rompant
ainsi avec «l'ordre, la sécurité et le poids de la tradition», tout en se
replongeant dans un passé qu'elle idéalise peut-être.
Impatience, doutes, attente, espoir, émotions alternent tout au long de sa
recherche. Elle retournera finalement dans le jardin du Luxembourg, où a eu
lieu la rencontre. Elle retrouvera l'enfant, puis l'homme. Mais le passé peut-il renaître ? Peut-on reprendre une histoire d'amour douze
ans après ? Est-ce vraiment Paul qu'elle a cru reconnaître, ou est-ce déjà une
autre aventure ?
Jacqueline de Romilly
décrit avec fraîcheur et profondeur, elle décrit ce qui se trame dans l'esprit
d'une femme en quête d'un passé, d'une chimère peut-être. Elle évoque ces
riens, ces objets, ces instants qui portent la trace de toute une vie.
-
L'île des oubliés de Victoria Hislop - Roman
coup de cœur de Paulette, France et Marie-Jo
coup de cœur de Paulette, France et Marie-Jo
Alexis, une jeune
femme en quête de ses racines, débarque à Plaka, village natal de sa mère, en
Crète. Elle va y rencontrer une femme qui a connu celle-ci autrefois et qui va
lui raconter l'histoire de sa famille sur laquelle sa mère a toujours gardé un
voile pudique ou honteux peut-être…
En effet, face à Plaka, au milieu des eaux turquoise, se dresse l'île de
Spinalonga qui fut la dernière léproserie d'Europe. Cette île d'aspect
paradisiaque servit autrefois à parquer les malades de la lèpre, éloignés des
regards et de la vindicte populaire. Une double peine en quelque sorte,
ajoutant aux souffrances inhérentes à la maladie, la séparation et
l'éloignement d'avec les proches.
A travers trois générations de femmes, cette grande fresque familiale nous
relate le destin de cette famille, rongée par les secrets, les drames et la
maladie. L'amour est aussi de la partie pour le meilleur et parfois pour le
pire…
Victoria Hislop aurait
pu nous faire sombrer dans le pathos et le mélodrame le plus larmoyant possible
mais il n'en est rien. Au contraire son récit ne tire pas sur la corde sensible
et s'avère plein d'espoir et de tolérance
Puzzle de Franck Thilliez - Thriller Psychologique
coup de cœur de Lydie et Françoise
Deux récits parallèles
celui de Lucas Chardon aujourd'hui en hôpital psychiatrique accusé du meurtre
de 8 randonneurs dans un chalet de montagne se confiant à sa psychiatre, et
celui d'Ilan Dedisset qui a une vie triste et sans rebondissement, employé de
nuit dans une station service d'autoroute, vient tout juste de faire le deuil
d'une aventure amoureuse malheureuse avec Chloé et qui a beaucoup de difficulté
a se remettre de la disparition de ses parents, parti en mer et jamais revenu.
Chloé revient, un an après et veut
embarqué Ilan dans un jeu : Paranoïa. Mélange de virtuel et de réel, ni concept
ni objectif.
Personne n'en connaît les règles ni le but ultime. Personne ne sait comment y
entrer ni en sortir. Juste une promesse : un jour quand le moment sera venu, le
jeu sera-là et il y aura un gain de 300 000€ pour celui qui osera affronter ses
plus grandes peurs.
Après un improbable
voyage pour arriver, enfin, au lieu où doit se dérouler le jeu, Ilan Dedisset
se retrouve avec 7 autre personnes dans un ancien hôpital psychiatrique
abandonné en haute montagne, coupé du reste du monde par une tempête de neige.
Ils pensent tous être dans le jeu, mais ils ne sont qu'au commencementt d'une
effroyable aventure qui va les mener au plus profond de leurs peurs !!! Il se
retrouvent au beau milieu d'un bâtiment totalement désert et poussiéreux sauf
quelques endroits comme leur chambre, une cuisine et des instruments médicaux
et camisole de force.
Franck Thilliez réussi
ici à berner complètement son lecteur. Nous sommes en présence d'un jeu de
manipulation qui n'a pas l'air d'avoir un début ni une fin pour les
personnages, on ne sait pas quand il commence vraiment nous non plus... Nous
nous retrouvons, tout comme les personnages, dans une sorte de laboratoire
géant dans lequel des expériences psychologiques sont pratiquées sur des
sujets.
Un huis clos rondement mené, Franck Thilliez , nous plonge dans nos peurs les plus profondes, le noir, l'abandon, le froid et le fait que tout le monde peu être un tueur....